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L'ombre de l'aube (Michel DUCOBU)

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Titre : L'ombre de l'aube
Auteur : Michel Ducobu


Préface : Pierre Guérande
Illustration : Manu Henrion

Format : 14 x 20 cm, 75 pages

Genre : poésie

Prix de vente : 18 €
ISBN :  978-2-39052-056-6



Poète pour

Poète pour ne pas mourir muet
Les lèvres couvertes de regrets
Rien de mots riches ni chiches
Une langue large de lever bleu
Une complice solitude épousée
Comme une chaleur sans nuage
Point de trône d’or ni de laurier
Sur les marches du chemin vert
Un bâton de noisetier d’été dur
Suffit à franchir la noire lisière
Une terre brute à nommer fière
D’être élue par une aurore nette
Une page de jour et de vol libre
Un oiseau trace de son bec aigu
N’écrire qu’à l’écoute de l’œil
Seule étincelle d’un âtre secret
Vers de forte charrue régulière
Tracés en portée de semences
Ton tendre métier de tisserand
Entre tes lignes d’ouvrage rare
Tu seras poète pour l’éclosion
Et la cendre du feu silencieux.


Rien n’est accompli ni fixe. Ni l’obscur ni l’aube. Ni la clarté ni l’ombre.
Il n’est pas en réalité, tout autour de nous, de début net ni de fin, de frontière entière ni de rideau définitif. La vie est un voyage vague ou un nuage sans départ précis ni contour. Ce trouble que nous éprouvons à cette idée, cet équilibre précaire, cette insistance enivrante du mouvement, du changement et de la complexité, c’est ce qui nous anime et nous harcèle en même temps, nous interroge et nous emporte, nous fait penser, à perte de vue et de souffle, à l’aboutissement, au but, à l’unité.
Seule la poésie nous permet d’évoquer cette étoile invisible, de tenter l’utopie d’une pure page de paix, d’un léger livre de délivrance. Dire, écrire en quelques vers un arc de plénitude vécue, de temps tangible ou intégral, un cercle de jour captif, sans l’ombre d’un doute, sans la crainte d’une rupture ou d’une perte et d’une faiblesse.
Comme une splendide blessure au cœur de l’éternel retour, de la roue indifférente de l’heure, un arrêt qui serait rayonnant, un grand moment de marbre.
L’Ombre de l’aube s’y prête pas à pas, en arpentant la page comme un chemin incertain, à tracer sans repère, tendu vers une crête, un socle lointain de clairvoyance, un horizon de brève sérénité.
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