L'amour en lettre capitale (Pascal FEYAERTS)

Extrait

L’amour c’est comme gravir une montagne à l’envers. J’ai donc mis un peu d’Everest dans ma valise et des quatre chemins qui mènent à la femme, j’ai pris le plus long sans me soucier de la chute.


« Je veux semer les mots et récolter le poème où il est dit que ma passion te ressemble » ai-je écrit un jour à lisière d’émoi. Toute lettre d’amour mérite qu’on lui réponde par une gifle m’a-t-on dit, à moi qui n’avais pas bien lu les règles. Tous les êtres ne possèdent pas le même alphabet et il est bien connu que seuls les coureurs de hasards n’ont pas de peine de cœur. 

 « J’étais à trois rimes de son regard ; je l’aimais : la poésie n’avait pas besoin de mots »

« Je m’étais mis quelques rides histoire de faire front avec mon passé ; elle s’était mise quelques cernes, histoire de rassembler ses nuits : nous étions faits pour nous rencontrer »

« Adolescent j’avais cet air agité qu’ont les âmes inquiètes qui ne trouvent pas à se coudre.  Mon bonheur fut de rencontrer une habile couturière. »  
Titre : L’AMOUR EN LETTRE CAPITALE
Auteur : Pascal FEYAERTS
Illustrations : Véronique LAURENT et Fred VAN CAMPENHOUT
Préface : Louis MATHOUX
Format : 14 x 20 cm
60 pages dont 6 illustrations couleur sur papier Canson 160 gr
Prix TTC : 14 euros
ISBN : 978-2-930498-35-5

Il s’agit, dit l’auteur, de s’affranchir des échecs amoureux passés tout en gardant confiance en une attitude artiste, de célébrer les visages féminins  présents (connus ou inconnus) en les traduisant mots à verbe et de laisser la porte ouverte à celle qui vient ;  si elle n’est pas encore contenue dans le recueil, elle y est déjà un peu de trait ou d'espoir.

« A-t-on tout dit, tout écrit à propos de l’amour ? Ou bien y resterait-il encore quelque espace vierge que l’écriture pourrait contribuer à défricher ? A cette dernière question, Pascal Feyaerts a choisi de répondre par l’affirmative. Il a voulu montrer que, l’amour émargeant au domaine de l’infini, ses possibilités d’exploration demeurent aujourd’hui plus illimitées que jamais. Point de sentimentalisme ni de cynisme désabusé. Juste le constat clinique que, l’amour étant par nature une réalité sans issue, il nous reste l’antidote des mots et le baume roboratif de l’image poétique. Une image poétique que Pascal Feyaerts manie d’ailleurs avec une rare maîtrise, alliant l’originalité à la puissance d’évocation, la justesse de ton à la simplicité. »

(Extrait de la préface de Louis Mathoux)