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De Lanterne et d'Améthyste (Jean-Michel Aubevert)

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Extrait

Flammes en bleu, qu'un or repose en plein ciel, reprisé de nuit, feu d'artifices des phosphorescences où la Terre rêve son  eau.

C'est une aurore boréale qui se lève à la frange de la nuit, dans l'hiver magnétique intercepte le vent solaire pour que s'irradie d'un peu de neige l'étoile polaire dans le froid du silence. C'est la transpiration du ciel sous un souffle vénéneux, le filtre d'un soleil mauvais dévié par l'aimant tellurique, une âme qui bat de l'aile  à  l'aisselle  des  anges.

Passe un traîneau piloté par le factotum des Noël blancs. Les chiens aboient après la neige, soif de repos. La Terre en tournant sur son axe fait pencher la calotte polaire vers l'adret. C'est le cul blanc d'un lapin porté à la connaissance des planètes dans la foulée d'Alice. Comme dit le poète, qui n'est pas curé, on y croit ou pas. Mais ça fait de la lumière  aux  joues.
Dans la postface qu’il dédie à sa compagne Joëlle Aubevert, Jean-Michel Aubevert s’exprime en ces termes, afin de souligner toute la valeur du travail artistique de celle-ci : « ….Plus que l’arbre qu’elle photographie, il nous faut, dans la brume qui le baigne, percevoir l’occasion du merveilleux, la pertinence des légendes où la rêverie nous invite à glisser… Dans la paume des images, l’artiste cadre un flottement…».
Dans ce recueil, De Lanterne et d’Améthyste, le poète s’inspire d’une création fort originale réalisée par Joëlle Aubevert, un jeu assez complexe de photographies nocturnes entre lumières et volumes aquatiques. Entre ces entrelacs d’images féériques dans lesquelles se mire le merveilleux et, on le devine, se dispersent des mouvements d’origine tellurique, Jean-Michel Aubevert infiltre, sous le regard bienveillant d’aspioles transparentes, une prose presque magique en parfaite symbiose avec ce merveilleux cosmologique et ce subtil flottement qu’il suggère dans sa postface. Des cortèges de mots nappés d’une sève matinale serpentent entre les images, traversant des forêts d’étrangetés pour effleurer des territoires inconnus, là-bas, de l’autre côté du miroir d’Alice, là où les anamorphoses ne sont visibles que par quelques initiés, ceux qui connaissent les clés du langage des noctuelles et qui entendent alors des musiques intemporelles, la respiration des anges et les battements d’ailes d’un papillon bleu.
« La nuit a revêtu son loup sur des flottements de lumière, dans l’oscillation trouble où se mêle un vague à l’âme », nous dit le poète. Et aussi dans ces interstices que nous suggèrent ces jeux d’ombres et de lumières, de chimères et de fées bienveillantes, nous puiserons de solstice en solstice, dans ce livre De lanterne et d’Améthyste, tous les feux, les souffles, et les éclats d’étoiles qu’il faut à nos écorces pour lécher nos ecchymoses sous les édens encore endormis.
(Carine-Laure Desguin, décembre 2016, http://carineldesguin.canalblog.com/archives/2016/12/08/34662877.html)
 
Titre : DE LANTERNE ET D’AMETHYSTE
Auteur : Jean-Michel AUBEVERT
Illustrations : Joëlle AUBEVERT
Format : 14 x 20,5 cm
62 pages dont 5 illustrations couleur sur papier Canson 160 gr
Prix TTC : 14 euros
ISBN : 978-2-930498-32-4
Parution : mars 2012
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Ce recueil de poésie en prose est inspiré d’un jeu de photos (réalisé par Joëlle AUBEVERT) d’une exposition nocturne, une représentation de lumières, lumières confrontées à l’épaisseur de la nuit, sculptées par des jeux d’eau où elles s’inscrivent dans l’esquisse d’un mouvement perpétuel. Ce texte fait également l’objet d’une publication très limitée (20 exemplaires signés accompagnés de 4 photos originales) dans la collection « Sortilèges » des éditions Le COUDRIER. C’est la raison pour laquelle les illustrations reprises dans ce recueil évoquent sans les reproduire les photos qui l’ont inspiré

« On connait la veine préférée du poète de Mont-Saint-Guibert : entrer jusqu’à se perdre dans la forêt du langage pour y lever matière à dire son ancrage terrestre. C’est sa façon de rendre la parole aux arbres disparus, aux insectes insaisissables, aux fleurs trop éphémères, à l’étrange, aux contes et légendes abritant saisons intemporelles et anges poétiques. Dans ce recueil, il a posé ses mots en face des photos mystérieuses de sa compagne. Imprimées sur papier à grain, elles peuvent faire penser à des aquarelles. Les pensées d’Aubevert, poreuses à leur climat, s’alimentent aux éléments mêmes. Si le mot flamme  en est l’incipit, c’est encore le feu qui clôt les évocations (bûcher/consume). Entre les deux, tout l’univers que l’auteur arrive à inscrire en un seul mouvement où son sens de la cosmologie fait fortune. « Dans le faisceau des lumières, voici qu’une eau remonte des abysses, bulles d’air d’un scaphandrier ou d’une algue ? Un arc électrique est projeté au lasso d’une étoile ; le pari d’un pont d’aurore est pris sur les ténèbres. » Adepte de la description courte, Aubevert évite l’écueil de l’explicitation iconique, s’appuyant sur le jeu d’ombres et de lumières pour lancer les voies de traverse de sa méditation. C’est là qu’il accomplit ses métamorphoses, celles d’un marcheur sondant les reins du monde, dans une osmose sensorielle, source inlassable de son imaginaire. »  (Béatrice LIBERT, 2012, pour la Revue Source de la Maison de la Poésie de Namur)

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