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Femme abyssale (Anne-Marie DERÈSE)

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Extrait

Je voudrais t’aimer
comme on aime Dieu
avec le regard levé vers le bleu,
avec les cierges un à un allumés,
un tapis d’étoiles pour le sommeil.
Je voudrais te supplier, t’appeler, 
te couvrir de pardons.

Je voudrais t’aimer,
couchée sur le miroir des autels.
Dans l’herbe retournée au mystère,
couche-moi, berce-moi, 
pénètre-moi, sans fin, sans espoir.
Chante pour moi,
chante pour adoucir l’instant. 
Profondes sont les feuilles, 
recouvre-moi, oublie…

Profond est le sommeil, 
cache-moi dans ton âme flottante.

Mon corps aux sept cicatrices,
n’est-il pas las des réveils nauséeux
dans des chambres stériles ?
N’est-il pas las de la promiscuité
des hôpitaux ?
Ce sourire qui vient du ventre,
à peine esquissé,
me transforme,
me bouleverse.

Mon âme grésille.

Parle-moi !
Quelques mots, seulement,
pour croire en tes divinités.
Dis-leur que ma foi est fragile
et mes Saints de plâtre
si dérisoires.

Abandonnons la peur
aux bêtes affamées.

Titre : FEMME ABYSSALE
Auteur : Anne-Marie DERESE
Illustrations : Sonia PREAT
Préface : Jean-Michel AUBEVERT
Format : 14 x 20 cm
145 pages dont 9 illustrations couleur sur papier Canson 160 gr
Prix TTC : 18 euros
ISBN : 978-2-930498-33-1

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Écrire est un jouir dont l’écho se réverbère dans un jeu de regards, dans la complicité tenace d’une morte. S’abolir est vivre incessamment. A le lire plus avant, le recueil semble se déliter en ses parties. Il paraît s’épancher au fil de circonstances, d’inspirations, plus fortuites que concertées, quoique constamment relié aux thèmes de la tentation et du deuil. Il oscille dans un constant oxymore ainsi qu’une eau que son feu ranime. Anne-Marie Derèse s’y vérifie inspiratrice du trouble dont elle aime à frôler l’équivoque pour en respirer le flacon plutôt que d’en effeuiller le pétale. Il faut, au souffle du vent, prêter un supplément d’âme qu’on portera jusqu’au dernier.

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(Extrait de la préface de Jean-Michel Aubevert)

Un recueil écrit d’instinct où remontent à la surface les passions et les souvenirs de toute une vie, avec ses voluptés, ses drames, son désir de spiritualité.
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