Editions Le Coudrier
Nous écrire
  • Accueil
  • Prix de poésie Jean-Michel Aubevert
  • A propos
  • Catalogue
  • Les Auteurs
  • Les Livres
    • Deux
    • La solitude se restaure
  • Acheter un livre
  • Ils en parlent

Petite suite désertique (Harry SZPILMANN)

Picture
Sous la Parole qui se craquèle,
qui se fissure, qui se déchire,
 
seule présence du désert
 
et l'avaloir des sables, l'inexorable
sentence de l'absence,
 
et nos silences qui prolifèrent,
inexpugnables, imprononçables.

***
Les eaux du désir désormais
ne reflètent plus que l'incompréhensible 
 
dans les soleils d'autrefois.
 
La nuit a dévoré le pacte
qui liait nos plus sobres extases
aux floraisons du chèvrefeuille sauvage.

***
L'air et ses sources
ont désormais cessé
leurs soyeux chuchotements ;
 
je ne suis plus rien
que le trouble d'un silence
 
qui bâillonne ses oiseaux
et éparpille leurs ailes
aux appels du Désastre.




Titre : Petite suite désertique
Auteur : Harry Szpilmann
Illustrations : Harry Szpilmann
Format : 14 cm/20 cm
106 pages, dont 6 illustrations couleur

Prix TTC : 16 €
ISBN :  978-2-930498-81-2



« J'ai traversé le jour avec, pour unique horizon, un silence de silex. »

« Ce désert qui roule et rue et tourbillonne en dedans de nous et qui jour après jour prend de l'ampleur et ne cesse de gagner en force de conviction, ce n'est même pas la mort dont nous aurions encore à nous rendre dignes ; ce n'est rien là qu'insignifiantes poussières, déferlantes de néant contre lesquelles la lumière de nos corps ne cesse d'insidieusement aller se fracasser. »

Par delà l’évocation du désert réel, Harry Szpilmann nous parle d’une traversée d’un désert intérieur qu’il nous livre par poèmes et aphorismes interposés.

« La subjuguante fascination de l'homme pour le désert n'émane-t-elle pas d'une sorte de passion passive et sans objet, fruit d'un désastre consumant tout et n'épargnant rien de son incendie glacé ? »

Question que l’on peut se poser à bon droit, en effet, tant le désert ne se prête guère qu’à être quitté, lorsque l’on aime la vie, ses couleurs et ses parfums ...

Et, dans la dernière suite, qui aborde explicitement l’écriture :

« Écrire se révèle quelquefois être une cruelle façon d'aborder, tout en vertiges et halètements, sa propre vulnérabilité. Au risque de ne jamais s'en relever. » 

« Ces quelques signes que la blancheur de la page recueille dans la concrétude de l'encre, jamais ne préserveront l'écrivant, tandis que la spirale de l'écriture l'y précipite, de l'insondable de sa nuit. »

Il n’y a rien à ajouter ...

© Editions Le Coudrier | Design : Myril 2014
Propulsé par Créez votre propre site Web à l'aide de modèles personnalisables.