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Qu'importe si le sol est rouge (Anne-Marie DERÈSE)

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Extraits 

« Inutile de chercher l’impasse,
il y a plus noir,
plus lourd que son silence.
Ne cherchez pas la terre ou la roche,
ou quelques vestiges.
Dans le noir le plus profond,
il y a l’apparence
d’une statue restée debout.
Dans le noir le plus profond,
il y a l’imaginaire.

La fable s’écrit avec la pierre
qui roule dans sa mémoire,
s’écrit avec la beauté du geste.

Le jardin repose entre ses bras
tel un homme heureux.
Le matin, elle mange quelques roses
pour ne pas oublier le bonheur.
Les symboles vivent sous sa peau
comme dans une termitière.

Elle disparaît lentement,
il ne reste plus sur le mur
qu’un peu de lumière qui danse.

Dans la brume de l’étang,
les roseaux sont des cierges éteints,
les graminées se détachent
pour féconder l’absence.
Dans cette crypte glauque,
elle prie, l’esprit du temps,
veille sur l’ange brisé.

Avec le fil de l’eau,
elle se tisse un rêve d’été. »
Titre : Qu'importe si le sol est rouge
Auteur : Anne-Marie Derese
Illustration : Joëlle Aubevert
Collection : Tirage courant et collection Sortilèges
Format : 14 x 20,5 cm
88 pages + 8 illustrations couleur
Prix TTC : 14 euros
ISBN : 978-2-930498-07-2


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(résumé de la note de lecture de Philippe Leuckx pour Bleu d’Encre, octobre 2008)
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